Les héroïnes de l’ombre

Exposition collective proposée par les artistes du 60Adada

du 22 au 26 novembre
(autour de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre)

Vernissage mercredi 22 novembre à 19h
avec « la chorale du dimanche », chants en non mixité

Démarche
Raden Adjeng Kartini naît le 21 avril 1879 à Majong, Indonésie et meurt en 1904, à l’âge de 25 ans.
Fille d’un aristocrate javanais de l’administration coloniale néerlandaise, elle a la rare opportunité de fréquenter une école néerlandaise.
Contrainte de se retirer dans une existence cloîtrée qu’impose la tradition aux jeunes javanaises de noble après le mariage, elle commence à correspondre avec plusieurs anciennes camarades néerlandaises.
Dans ses lettres, R.A. Kartini se montre soucieuse du sort des Javanais, oppressés par l’administration coloniale, et du rôle limité des femmes dans le pays. Elle décide alors de faire de sa vie un modèle d’émancipation et elle projette ainsi de construire une école de jeunes filles destinée aux Javanaises.
Les idées de R.A. Kartini sont relayées par les étudiants indonésiens qui fréquentent les universités néerlandaises.
Ma grand-mère, Siti Radjai était une des premières femmes Indonésiennes qui a pu diriger une école pour instruire les indigènes Indonésiens.

De la femme de ménage à l’artiste de l’ombre, de la cuisinière à l’écrivaine, cette exposition collective est une ode à la femme oubliée, dans toute la complexité que cela suggère, parcourant les milieux sociaux où elles sont essentielles mais invisibilisées. Rendre hommage par une forme plastique et artistique, valoriser leur travail ou bien encore leur engagement social est une forme de revanche et de reconnaissance.
Que les unes soient, dans les faits, socialement valorisées, même quand on les dénonce, les autres socialement méprisées, même quand on les célèbre, et qu’il faille, par conséquent, porter remède à une dérive classique, en est une autre. Qui a inévitablement à voir avec la question de l’égalité hommes/femmes, dès lors que celle-ci est véritablement porteuse d’un enjeu de civilisation, et non d’un règlement de comptes ou d’un problème de mathématiques. Qui passe aussi par le renoncement à l’exaspérante tautologie : “UNE FEMME EST UNE FEMME”. AH, TIENS ?

Programme

mercredi 22/11 19h : vernissage et chorale

jeudi 23/11 18h30  : débat-rencontre avec Karine Vernière, juriste de formation : ce que le droit dit des agressions sexuelles, du viol, du harcèlement et du consentement.


vendredi 24/11 20h : conférence gesticulée « Que serais-je sans toi » de Coralie Pradet.
Devant chaque grande femme se tient un ou plusieurs hommes. Mêlant chants, lectures et saynètes, Coralie Pradet s’est interrogée sur l’impact des relations avec les hommes sur la carrière de femmes artistes, à la fois très célèbres mais cependant méconnues.
 

samedi 25/11 :
-11h à la Ligne 13 : restitution d’un travail théâtral, « Voix de femmes » avec Mariam, Ana, Karima, Sanda, Nadia, Sadia, Rezkia, Caroleet
  la Mission des droits des femmes. 

-19h au 60Adada : projection « Au fond des pierres » de nicAmy et Tristan Felix  (12 mn) suivie de La Fée d’Os- performance-marionnette extraite du Petit Théâtre des Pendus, Tristan Felix, et plus si affinités.

dimanche 26/11 17h : 
Amour et violences. Discussion autour du livre « Ne plus tomber (en amour) » de Majé.